Focus sur Sylvie Arnoux


Bonjour Sylvie,
Tu es l’auteure de Au bout du fil, illustré par Sabrina Moguez et paru chez Nats Éditions, mais aussi de beaucoup d’autres ouvrages. Peux-tu nous en donner un aperçu ?

J’ai publié plusieurs autres romans jeunesse : Victoire aux éditions l’Astre Bleu, la série du trio L aux éditions L’Ivre-Book.

Mais également des albums : Pas beurk les légumes ! et Enzo et Alice et les drôles de bruits chez NLA Créations, La forêt de Mauperdus et La nuit des Ours aux éditions le Miroir aux Troubles, Capricieux 1er et Le fauteuil de Papy aux éditions l’Astre Bleu.

Des nouvelles adulte et jeunesse également : La malédiction d’Ashkar chez 1115 éditions, Allégorie Parisienne dans l’anthologie Destination Paris aux éditions Rivière Blanche…

Un roman novella, Une fin en soie aux éditions 1115 et un documentaire : La guerre de Louise 1914-1921 chez Entre-Temps Editions

Une grande particularité : la plupart de mes livres jeunesse est en police adaptée aux lecteurs dyslexiques; Au bout du fil est même en deux versions : DYS et DYS+, et cela plaît beaucoup;

Certains de tes livres t’ont amenée à faire des interventions scolaires. Lesquels ? Quelles animations proposes-tu aux élèves ?

En fait, j’ai déjà réalisé des interventions scolaires avec chacun de mes livres. Chaque publication est associée à une ou deux interventions : atelier d’écriture sous diverses formes : prose, poésie, acrostiche… atelier illustration en lien avec le thème du livre, débat, diaporama interactif…

Comment réagissent-ils ? Prennent-ils plaisir à participer ?

Avec Au bout du fil, je propose un atelier acrostiche en lien avec le thème du livre. Les enfants sont toujours heureux car cela les change de leur quotidien d’élèves ! Mais, par le jeu, ils découvrent que ce qu’ils apprennent en classe est utile. Dans cet atelier, on joue sur les mots, leurs sens. On jongle avec des idées. On se révèle.

Il y a toujours un temps de questions / réponses sur le métier d’auteur qui reste bien mystérieux pour les enfants. Avec des questions récurrentes sur l’objet-livre et la manière de travailler.


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J´ai cru comprendre que tu avais eu des Prix par rapport à des ouvrages adaptés aux lecteurs dyslexiques… Raconte-nous !

Plusieurs de mes livres ont été sélectionnés pour des prix grâce à leur facette « dys ». S’ils n’ont pas eu de prix, être dans la sélection finale est déjà une belle reconnaissance.

La revers de la médaille que je déplore : un de mes albums a été recalé d’une sélection car il était en police adaptée aux dyslexiques. Cela fait rager car cette police ne dérange aucun lecteur, et n’en pénalise aucun…

Capricieux 1er a eu le prix Jeunesse du salon d’Allevard en 2017.

Victoire est sélectionné pour le prix Chronos 2019. Je croise donc les doigts.

Est-ce que tous tes ouvrages sont adaptés Dys ?

Pas tous, mais une grande partie. Et j’en suis fière car le retour des lecteurs et des enseignants, au fil des ans, est très positif.

As-tu d’autres projets ?

En 2019, j’ai trois albums à paraître. Plus d’autres prévus en 2020 et 2021. L’édition est un monde de patience !

D’autres projets ? Oh oui, plein la tête !

Merci pour tes réponses !

Merci à toi !

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Dans la peau – Interview avec Merry Daurey

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Bonjour Merry !
Peux-tu nous présenter l’univers de Dans la peau, stp ?

MD : Salut Nat !
Il s’agit d’un univers a priori idyllique : les gens vivent heureux, ont tout ce dont ils ont besoin et ne font que ce qui leur plaît dans la vie. Tout le monde rêverait de vivre dans un tel monde ! Et c’est d’ailleurs le point de vue que nous donne Arwyn, dès le début du roman. Mais en expliquant ce qu’est la piela et ses conséquences sur le genre humain depuis plusieurs siècles, on se rend compte qu’il y a plusieurs messages cachés derrière tout ça…

On est donc dans une dystopie, mais une dystopie où les gens sont tous heureux ?

MD : Si tout le monde était heureux, il n’y aurait pas d’histoire 😀 Mais, évidemment, tandis que certains se voilent la face, d’autres prennent les choses en main pour changer tout ça. Il y a donc, comme dans toutes dystopies, les pour et les contre. Toutefois, je n’ai pas voulu créer une révolution comme on a pu en lire dans les dystopies très connues et que je ne nommerai pas : a priori, si les choix de la piela vous conviennent, vous pouvez vivre très heureux avec elle ! Et puis tout le monde peut plus ou moins choisir sa voie quant à la piela. Enfin… si on écoute leur gouvernement, plutôt moins que plus… mais ça, vous le découvrirez en lisant #DLP 😀

Si on regarde de plus près, il y a deux renards sur la couverture… Pourquoi ?
La couverture révèle-t-elle d’autres secrets ?

MD : Cette couverture est pleine de clins d’œil =) Pour les buildings, la couleur… Je n’en dirai pas plus :p Et puis il y a mon petit Spyfox en deux exemplaires sur la couverture : le trouvez-vous ? Ce renard, c’est un petit peu mon symbole : c’est avec lui que j’ai commencé à me faire connaître sur la toile, et il me suit partout depuis. Vous trouverez une référence à ce renard dans absolument tous mes textes, pour peu que vous cherchiez 😉 D’ailleurs, il paraît même qu’il a créé sa propre page Web d’espionnage industriel de ma vie, ce chenapan !

Mais au-delà de tout le symbolisme, cette couverture représente parfaitement le roman : l’image que je me faisais de la ville était de ce type — à l’Américaine, majoritairement de nuit… J’imagine très bien Olydia dans cette rue, revenant de l’hôpital avec son automotique créant de superbes flashs rouges et jaunes dans son passage (autre clin d’œil ?), et avec son renard attendant qu’elle revienne…

Dans la peau est un roman court ou novella de 100 pages… Pourquoi faire aussi court ?

MD : Car je n’ai pas le temps de faire plus long ? Non, en fait, tout simplement car j’ai dit tout ce que j’avais à dire : ce format m’a permis de raconter mon histoire, sans mettre des fioritures qui étaient pour moi inutiles dans ce contexte. Je voulais relater un instant de la vie de trois personnages pour qui tout change. Et rajouter des scènes m’aurait fait perdre mon objectif, aurait ajouté de la matière non nécessaire. Et puis, faire un format court me permet de garder beaucoup d’ouvertures pour pouvoir étoffer mon histoire au sein d’autres histoires parallèles, antérieures, ou dans le futur. 😉

Une suite est-elle envisagée ?

MD : Peut-être bien. Sauf que ce ne sera pas forcément une suite :p

Question spoil :
Pas de révélation sur le roman cette fois, mais sur Merry !
Cliquez ICI pour lire la question.

Merci, Merry !



Héritage Captif – Interview avec Olivia Billington

 
 
 

Héritage captif

Comme toutes les femmes de sa famille, Mélina est une sorcière. Brutalement privée de ses trois tantes lors d’un incendie, elle est la seule à savoir qu’il ne s’agit pas d’un accident.
Décidée à découvrir la vérité, elle utilise son don de perception et tente d’extraire les souvenirs ancrés dans les objets des défuntes.
L’enquête s’annonce difficile, car Mélina doit taire sa véritable nature… À moins qu’elle ne puisse se fier à Valentin, ce jeune homme qui s’immisce bien malgré elle dans sa vie – hasard, destin ?
Parviendra-t-elle à trouver les réponses sans dévoiler son secret ?

Parution le 21 janvier 2019
ISBN :978-3-95858-186-9
e-ISBN : 978-3-95858-187-6

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Bonjour Olivia !
Peux-tu te présenter en quelques mots stp ?

O.B. : Bonjour ! Impulsive et réfléchie, timide et bavarde, posée et nerveuse, douce et brusque, toute en contradiction. Forcément. Maman de deux enfants. Belgo-anglaise – oui, c’est mon vrai nom.

Comment t’est venue l’idée de Héritage captif ?

O.B. : Au départ, j’ai écrit un court texte à partir d’un tableau – une femme en robe rouge, au sol, qui tend la main vers une maison. Ce texte est devenu une nouvelle, puis j’ai décidé d’en tirer un roman, avec des personnages supplémentaires. Mélina a donc fait son apparition, ainsi qu’Aude et Valentin. (!!! Attention, spoiler pour la suite !!!) Dans la première version, leurs liens étaient sentimentaux, cependant, à la relecture, j’ai réalisé que cette relation amoureuse n’apportait rien au roman, et je l’ai supprimée.

Mélina est une jeune sorcière qui évolue de nos jours… Peux-tu nous expliquer son pouvoir ?

O.B. : Elle est capable, en tenant un objet, d’en extraire les souvenirs de la personne à laquelle appartient (ou appartenait) ledit objet. Elle ne peut utiliser son don qu’avec parcimonie, car les réminiscences se révèlent parfois douloureuses, tant physiquement que mentalement.

Aimerais-tu posséder ce don ?

O.B. : Je ne crois pas. De nature très sensible, je ne suis pas sûre d’être capable de gérer un tel afflux d’émotions…

Tes romans sont difficiles à classer… Il y a du fantastique, de l’enquête, voire du thriller. Est-ce un choix calculé ou guidé par la plume ?

O.B. : Guidé par ma plume, qui a du mal à rentrer dans les cases. Je me rends compte que ça peut parfois perturber mon lectorat, cependant il m’est difficile de me dire « bon, je vais écrire une histoire dans tel genre, respecter tels codes », j’ai toujours envie d’explorer, de mélanger.

Y a-t-il un lien avec ton roman précédent chez Nats Éditions, L’abîme au bout des doigts ?

O.B. : Non, aucun (même si, sur les deux couvertures, il y a une femme en robe rouge). En revanche, il y a un clin d’œil dans Héritage captif à un autre de mes romans publiés, ainsi qu’à un second (mais qui n’est, à l’heure actuelle, pas publié – peut-être, un jour…).

Question Spoil :

Cette Question vous dévoile un élément du roman que vous préfèrerez peut-être découvrir par vous-même, bien qu´il ne soit pas crucial…
Si vous êtes sûr de vouloir la lire, cliquez ici !

Merci ! 🙂

Un singe, une fois – Interview avec ses auteures

 

Un singe, une fois

Un singe dans l’espace… Cela vous rappelle quelque chose ?
Crèmeline vient de la savane profonde et ne rêve que d’une chose : revoir sa terre natale… Mais les Hommes ont d’autres projets pour elle.
Va-t-elle réussir ?

Cette histoire, inspirée de faits réels, évoque l’extraordinaire épopée d’une guenon chimpanzé, astronaute malgré elle.

Parution le 3 décembre 2018
ISBN :978-3-95858-216-3
ISBN Dys : 978-3-95858-217-0

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Bonjour !
Valérie, peux-tu nous présenter l’histoire de Un singe, une fois, stp ?

V.B. : Oui, c’est une histoire qui est née d’un souvenir d’enfance, imprécis dans ma mémoire mais suffisamment fort pour laisser une trace : une image montrant l’envoi d’une guenon dans l’espace.

Quand celui-ci s’est présenté à moi beaucoup plus tard, j’ai eu envie de revisiter la réalité autrement, vue de l’animal lui-même. Imaginer ce que celui-ci pouvait vivre, bien loin de ce que les hommes envisageaient pour lui. Faire apparaître ce décalage entre les deux désirs, celui des hommes intéressés aux progrès de la science, et celui de l’animal, qui subit malgré lui cette expérience d’envol dans l’espace et qui rêve de tout autre chose. J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce conte et à laisser vagabonder librement mon imagination…

 

Comment s’est formé votre binôme? Aviez-vous déjà travaillé ensemble ?

V.B. : Nos routes se sont croisées sur Facebook. J’ai eu un coup de foudre immédiat pour les images de Marty. J’y ai vu de grandes qualités artistiques, beaucoup de sensibilité, un goût de la liberté et un supplément d’âme qui m’ont beaucoup touchée. Je n’osais imaginer un projet d’illustration avec elle. Je l’ai contactée et elle a gentiment accepté de se lancer avec moi dans l’aventure de la création d’un livre « Le grand courage ». Son talent a fait des merveilles : les héros sont d’une présence incroyable, d’une grande humanité (même le chien !), et les décors sont une vraie invitation au voyage…

M.C. : On a déjà travaillé ensemble sur une histoire de chien ! Une histoire plutôt poétique sur un boxer utilisé pour son apparence un peu effrayante alors que ce chien est un poète dans l’âme ! C’était une édition personnelle de Valérie. Moi ça m’a permis de prendre mes marques encore sur le travail d’illustration en petit format et je pense que Valérie a pu se faire une idée de ce que je pouvais proposer en terme de composition.

 

Le sujet du livre (l’utilisation d’animaux pour les progrès scientifiques) est assez grave et peut faire polémique. Comment avez-vous réussi à le traiter afin qu’il s’adresse à de jeunes lecteurs?

V.B. : Certes, le sujet de fond est sérieux, et la cause animale est un sujet qui me touche. Mais mon écriture, elle, toujours s’amuse ! Elle s’exprime librement, sans pensée préalable, sans volonté de dénoncer quoi que ce soit ou d’embarquer le lecteur vers un mode de pensée déterminé. Du coup, l’enfant peut se laisser librement emporter par l’histoire, il rit, il joue, il imagine, il rêve, il « vit » l’aventure de l’intérieur. Mais aussi bien sûr, il apprend, il réfléchit, s’interroge… Il peut aussi approfondir le sujet, avec l’aide de ses parents, ou de ses professeurs, avec de « vrais » documents à l’appui…

M.C. : En plus de l’absence de dénonciation moralisatrice et de mots durs dans le texte de Valérie, visuellement parlant, j’ai montré ce qui était sous entendu dans les textes. La capture, les électrodes, les harnachements… Mais là aussi, sans forcément vouloir choquer. Ces éléments sont là. Point. J’ai aussi essayé de rendre le visage de Cremeline le plus expressif possible.

 

Pourquoi avoir choisi l’exploration spatiale alors que cette pratique a lieu dans beaucoup d’autres domaines tels que le pharmaceutique ou le cosmétique, par exemple?

V.B. : Ce n’est pas vraiment un choix, juste mon inspiration du moment, qui je ne sais pour quelle raison est allée rechercher ce vieux souvenir. Et j’ai écrit aussi sur d’autres domaines de l’expérimentation animale, comme ce texte mettant en scène une petite souris, prisonnière d’un laboratoire pharmaceutique pour y subir des expériences, et qui veut absolument en sortir pour remplir sa mission d’apporter un cadeau sous l’oreiller d’un enfant qui a perdu une dent… Là aussi, le sujet est très sérieux, mais l’écriture s’est amusée !

 

Marty, est-ce que le projet et son sujet si particulier ne t’ont pas effrayée, la 1ère fois que Valérie t’en a parlé?

M.C. : Pas du tout ! À vrai dire, je n’ai même pas réfléchi ! Pour moi, l’important c’était surtout « comment c’était écrit » et il y avait la poésie et la finesse que j’attendais et l’absence de lourdeur. Surtout, j’avais des images en tête en lisant son texte, c’est l’essentiel. Quant à la cause animale, j’y suis bien évidemment très sensible, j’aime énormément les animaux et ce sont souvent les personnages principaux de mes dessins et peintures.

 

Question Spoil : nous posons une question… indiscrète sur la roman à Valérie. Pas de grosse révélation mais un élément de l’histoire est dévoilé. Si vous souhaitez tout de même la lire, cliquez ci-dessous… à vos risques et périls ! 😉

Voir la Question Spoil

 

Avez-vous d’autres projets, ensemble ou non?

V.B. : J’adorerai ! Bientôt, j’espère…

M.C. : Pas pour le moment mais si le temps me le permet, ce serait avec plaisir ! Elle me laisse énormément de liberté et j’avoue avoir un sacré caractère quand ce n’est pas le cas ou je refuse carrément les projets qui me dictent avec exactitude ce qu’il faut dessiner. Je travaille bien quand on me lâche les brides ! Et avec Valérie, ma vision semble bien coller à ce qu’elle aime (je l’espère !).  Le but est que le texte et les illustrations se complètent et forment un tout.

Merci à toutes les deux !

Tellement humains – Interview avec Sonia Bessone

 

Tellement humains

Sonia Bessone sort des sentiers battus en proposant un recueil de nouvelles sur le thème de l’Homme.
Découvrez, à travers divers lieux et époques, des histoires touchantes, inquiétantes, périlleuses… tellement humaines.

Parution le 19 novembre 2018
ISBN :978-3-95858-180-7
e-ISBN : 978-3-95858-181-4

Pour acheter le livre : Boutique

 

Bonjour Sonia !
Peux-tu nous présenter Tellement humains, stp.

S.B. : « Tellement humains » est un recueil de nouvelles, écrites au fil des années. Certaines nouvelles sont même mes premiers essais d’écriture, et d’autres sont très récentes. Des histoires, des moments de vie de personnes comme vous et moi. Cela traite de thèmes universels comme l’amitié, l’amour, la haine, la folie, l’enfance et tout ce qui constitue l’humanité à travers les âges. Peu importe les époques et les continents, des émotions humaines nous rassemblent.

 

Pourquoi ce format de nouvelles ?

S.B. : Il y a très longtemps, lors de mes premiers pas d’écriture, j’ai eu cette envie de faire un recueil de nouvelles. Des histoires courtes mais qui se dérouleraient en divers lieux de la Terre et à différentes époques. Comme une envie d’évasion, mais en prouvant que les Hommes, d’où qu’ils viennent, ont toujours les mêmes réactions et sentiments. Je ne pensais pas qu’un jour ces nouvelles quitteraient le disque dur de mon ordi. Merci beaucoup Nat !

 

Les nouvelles sont parfois très noires, voire pessimistes : l’Homme t’aurait-il déçue?

S.B. : Oui et non. Bien évidemment, je suis très sensible à tous les faits divers, à la « folie » de ce monde, mais si certaines histoires sont assez noires, c’est surtout parce qu’il est plus facile pour moi de déclencher des émotions chez mes personnages (et les lecteurs) lors de drames, plutôt que lorsque tout va bien. Je trouve ça plus intéressant de fouiller l’âme humaine et d’en faire sortir le « bon » ou le « moins bon » selon le cas.

 

Tu as aussi écrit des livres jeunesses chez Nats Editions, illustrés par Jean Caraglio, qui a également créé la couverture de Tellement humains. Préfères-tu écrire pour les adultes ou les enfants?

S.B. : Je crois que je n’ai pas de préférence. Lorsque Jean m’a proposé d’écrire Charlie, je pensais ne pas être faite pour le « jeunesse ». Mais je me suis lancée et au final, j’aime beaucoup. C’est un autre exercice, une collaboration, qui est tout aussi intéressante. D’instinct, j’écris pour les « adultes » mais si on me propose un projet jeunesse, j’accepte sans hésiter.

 

Quels sont tes projets?

S.B. : La sortie de « Tellement humains » bien sûr. Et plus tard, mais je n’ai pas encore de date, peut-être un roman « L’île », ainsi qu’un ouvrage qui sortirait en autoédition. Mais ceci est dans un futur assez lointain et un peu flou pour le moment. Et qui sait ? Peut-être un autre ouvrage jeunesse.

 

Question Spoil
Attention, cette question vous dévoile un élément important (mais pas trop, tout de même !) du recueil… Si vous êtes sûr de vouloir la découvrir, cliquez ici.

 

Merci ! 🙂

Souvenirs d’un autre temps – Interview avec Théodora Chastagnol

 

Souvenirs d’un autre temps

Amel adore sa grand-mère.
Elle est la seule adulte qui a du temps à lui consacrer.
Mais surtout, elle raconte des tas d’histoires.
Des histoires qui vont les plonger dans une autre époque, où la guerre faisait partie du quotidien et où la technologie n’existait pas encore.

C’est au cours d’ateliers mémoire à l’EHPAD de Cahors que l’auteure a eu l’idée de cette bande dessinée, et qu’elle y a recueilli ces Souvenirs d’un autre temps.

Parution le 5 novembre 2018
ISBN :978-3-95858-208-8
e-ISBN : 978-3-95858-209-5

 

Bonjour Théodora,
Peux-tu nous présenter les Souvenirs d’un autre temps, stp ?

T.C. : Bonjour Nats.
Souvenirs d’un autre temps est une bande dessinée, ma première bande dessinée !

L’histoire commence avec la mémé d’Amel qui doit quitter sa maison pour aller dans une EPHAD à Cahors. Malgré des débuts difficiles, elle arrive à retrouver la joie de vivre.

Et puis il y a Amel, sa petite fille. Dès qu’elle peut, elle rejoint sa mémé aux ateliers mémoires.

Souvenirs d’un autre temps, c’est la rencontre entre deux générations, celle d’Amel et de sa mémé.

C’est un voyage dans une époque tellement différente de la nôtre, et pourtant pas si lointaine.

 

Comment t’est venue l’idée de faire cette BD ?

T.C. : Cette bd est née après des ateliers mémoires dans une EPHAD. Le projet de départ était de recueillir les souvenirs de résidents, puis de les illustrer pour enfin éditer un livret pour leur offrir.

Ce qui m’intéressait au-delà de l’intervention, du travail de l’écriture et de l’illustration, c’est que l’objet final puisse créer du lien entre les générations. Le retour très positif de ce livret m’a amené à le retravailler pour qu’il puisse exister pour un public plus large.

 

Pourquoi l’avoir située à Cahors ?

T.C. : Les souvenirs de cette BD sont des histoires vécues, en partie, par des personnes résidents dans une EPHAD de Cahors. C’est une manière de leur rendre hommage. Je pense en particulier à un résident qui n’a pas eu le temps de voir le livret fini…

 

Les Souvenirs abordent aussi bien des sujets légers que graves, tels que la cantine de l’école et la guerre… Mais pourquoi ne pas s’être concentrée sur un seul thème pour le traiter avec plus de profondeur ?

T.C. : Chaque atelier durait 1h, 1h 30 environ. Je les emmenais sur un thème et puis après quelques souvenirs évoqués, une personne racontait une histoire qui n’avait rien à voir avec le thème de départ.

J’avais envie que cette bd soit au plus proche de l’ambiance de ces ateliers. Les souvenirs pouvaient être tristes, puis un peu flous et tout à coup joyeux… Ce qu’ils racontent est important, mais ce qu’ils sont aussi. Nous avons trop souvent tendance à ne les considérer que comme des vieux. Amel est bien là pour nous apporter de la légèreté, et ne pas oublier qu’ils ont aussi étaient jeunes !

Alors oui, pas de thèmes à fond, mais une traversée intimiste dans une époque qui était la leur.

 

L’EPHAD de Souvenirs d’un autre temps n’est-elle pas un peu idéalisée ?

T.C. : Totalement. En France, les EPHAD souffrent du manque de personnel, de moyens. C’est tout simplement révoltant. Accorder du temps, de la tendresse  à nos anciens n’est pas la priorité de nos sociétés; à croire que les Hommes ont oublié qu’un jour ils seront vieux à leur tour.

Avec cette bande dessinée, j’aimerais redonner une belle place à nos anciens. Je pense que leurs souvenirs peuvent nous aider à mieux vivre notre époque, à ne pas refaire les mêmes erreurs.

 

As-tu d’autres projets en cours ?

T.C. : Oui, les projets ne manquent pas, je dois juste trouver le temps…

En parallèle de mon métier d’auteure illustratrice, j’interviens dans les écoles pour accompagner les enseignants dans leurs projets d’arts visuels. Pour l’instant, j’illustre le texte d’une auteure qui se passe dans la savane, et je suis sur un projet d’album pour adultes et enfants qui prendrait la forme d’un voyage dans le Lot avec la rencontre du travail d’un photographe, d’un poète et d’une illustratrice.

 

Merci ! 🙂

 

Petit-Pierre et la Gargouille – Interview avec ses auteures

 

Petit-Pierre et la Gargouille

Lorsque Petit-Pierre emménage à Livron-sur-Drôme, il n’est pas franchement emballé de se retrouver dans une si petite ville.
À vrai dire, il est même malade et sa forte fièvre ne lui laisse qu’un vague souvenir de cartons, voyage, gargouille, chambre…
Attendez, « gargouille » ???

Eh oui, sa nouvelle vie sur Livron lui réserve plein de surprises, de nouvelles amitiés et d’aventures…

Bienvenue au Club des Gargouilles !

Parution le 8 octobre 2018
ISBN :978-3-95858-196-8
e-ISBN : 978-3-95858-197-5

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Bonjour les filles !

Nathalie, peux-tu nous présenter brièvement Petit-Pierre et la Gargouille ?

N.B : Bien sûr, Petit-Pierre est un petit garçon qui doit emménager dans une ville inconnue. Et ce n’est pas très facile à vivre (je sais de quoi je parle, mes trois enfants ont connu cela à de nombreuses reprises). Heureusement, il est plein d’humour et de débrouillardise et va pouvoir se faire plein d’amis, dont… une gargouille. C’est trop cool d’habiter à Livron-sur-Drôme !

 

Pourquoi avoir choisi une Gargouille ? Ce ne sont pourtant pas les animaux fantastiques qui manquent !

N.B : La gargouille s’est imposée d’elle-même. Dès le départ, j’avais ce duo “Petit garçon et gargouille” dans ma tête. En effet, j’aime passer constamment du merveilleux à la réalité et le mythe de la gargouille me permettait de rendre “plausible” la présence d’une gargouille “vivante” dans une ville aux origines médiévales.

 

Camille, comment es-tu arrivée sur le projet ?

C.L : Nathalie et moi habitons la même rue ! C’est déjà un super point pour se croiser et échanger deux mots mais le destin a fait que nos enfants empruntaient le pédibus pour aller à l’école. (système d’entraide où les parents du Haut Livron encadraient à tour de rôle les enfants du quartier pour les emmener à l’école à pied.). Nous étions en binôme tous les jeudis ! Elle racontait des histoires aux enfants sur le chemin de l’école et nous remontions toutes les deux vers le Haut Livron pour 10min de papot’. C’est là que Nathalie m’a parlé pour la toute première fois de son « idée » d’écrire un roman jeunesse et de m’intégrer au projet. Comment refuser une telle proposition? J’ai dit oui de suite !

 

L’histoire se déroule à Livron-sur-Drôme et… vous êtes toutes les 2 livronaises !
Hasard ou choix totalement assumé ?
Quelle place à Livron dans le récit ?

N.B : C’est un vrai choix : la volonté de mettre notre ville (et notre quartier) en valeur, car il est très agréable d’y habiter et de s’y promener. C’est Livron qui m’a inspiré cette histoire et Camille a fait de nombreux repérages sur site pour ses illustrations.

C.L : C’est Nathalie qui est à l’initiative de ce choix, et il est tout à fait légitime ! Notre vieille ville n’a rien à envier à d’autres villes médiévales. Il suffit de s’y promener pour être interpellé par une belle porte ancienne, ou un détail qui invite à l’imaginaire ! Les lieux choisis par Nathalie dans l’histoire existent réellement. J’espère que cela piquera la curiosité des lecteurs pour venir voir de leurs yeux les lieux où se déroulent certaines scènes. Quelques illustrations dans le livre les aideront à les trouver. 😉

 

Dans le roman, Petit-Pierre et un de ses camarades de classe font une recherche sur internet…
En tant que mamans, artistes et enseignante pour Nathalie, que pensez-vous de l’usage par les enfants d’informatique et d’internet ? Ont-ils leur place à l’école ?

N.B : Oui, tout à fait. Aujourd’hui nous avons l’information à portée de clic, ce serait vraiment dommage de se priver d’une telle chance. Par contre, si les connaissances sont plus facilement accessibles, nous avons un vrai rôle à jouer, en tant qu’enseignants, pour apprendre aux élèves à s’assurer de leurs fiabilité, à gérer leurs diffusions, leur usage des réseaux sociaux…

C.L : Mes enfants sont encore petits, je n’ai pas encore été réellement confrontée à cette situation. Mais je suis bien évidement pour la pratique de l’informatique et d’internet à l’école (et à la maison), encadrée par un adulte. Internet est une mine d’inspiration pour mon travail, j’espère que mes enfants sauront aussi utiliser cet outil de façon positive et savoir s’en décrocher facilement.   

 

Question Spoil : nous posons une question… indiscrète sur la roman à Nathalie. Pas de grosse révélation mais un élément du roman est dévoilé. Si vous souhaitez tout de même la lire, cliquez ci-dessous… à vos risques et périls ! 😉

Voir la Question Spoil

Merci à toutes les deux !

L’apprentissage du sang, T1 – Interview avec Abigaël Chieux

 

L’apprentissage du sang, T1 : Pourquoi moi ? 

À quatorze ans, ma vie ne pourrait être plus banale.
Mais, lorsque je suis enlevée par une organisation criminelle qui souhaite exploiter mes « particularités », je me retrouve apprentie cambrioleuse à New York.
Après un temps d’adaptation douloureux, je ne peux nier que cette nouvelle vie est trépidante et pleine de surprises, mais j’aimerais bien savoir comment je me suis retrouvée là…
Et surtout, pourquoi moi ?

Parution le 24 septembre 2018
ISBN :978-3-95858-184-5
e-ISBN : 978-3-95858-185-2

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L’apprentissage du sang est ton premier roman chez Nats. Peux-tu te présenter pour tes futurs lecteurs ?

À vingt-quatre ans, je fais partie de ces grands enfants qui attendent encore qu’un hibou vienne leur apporter la lettre d’admission à Poudlard. À défaut de pouvoir devenir magicienne dans la vraie vie, j’ai décidé d’inventer mes propres histoires ?.

Plus sérieusement, mon parcours a été un peu particulier. Intéressée par beaucoup de choses, j’ai mis un moment à trouver ma voie. Après un bac scientifique, j’ai enchaîné sur une classe préparatoire et une école d’ingénieurs avant de tout abandonner et de revenir à ma passion première, celle des livres, et surtout pour les univers qu’ils contiennent. Je m’épanouis en tant que libraire, tout en continuant à travailler sur différents projets de roman. Autant dire que je vis la tête dans les livres 24h sur 24.

En quelques mots, que raconte L’apprentissage du sang ?

C’est l’histoire d’une adolescente, Adélaïde (Adi pour les intimes), quatorze ans, qui se fait enlever par une étrange organisation criminelle qui la force à rejoindre leurs rangs. Le tome 1 raconte sa formation et ses débuts en tant que cambrioleuse à New York.

Comment as-tu appréhendé l’écriture de ce premier tome ?

L’apprentissage du sang est un projet assez spécial pour moi, car c’est une histoire qui m’accompagne depuis que j’ai l’âge d’Adi. Ses personnages ont grandi en moi pendant des années avant que je me décide enfin à leur donner vie par l’écriture. C’était il y a presque six ans. Je venais d’obtenir mon bac, j’avais deux mois de vacances devant moi, et les projets sur lesquels je travaillais à ce moment-là ne m’emballaient plus. Je ne savais pas vraiment ce que donnerait cette histoire une fois posée sur le papier, mais je me suis lancée, et advienne que pourra. Je pense que j’ai bien fait ?.

Dans ton roman, les personnages et leur évolution occupent une place importante. Y’a-t-il des thématiques fortes que tu voulais développer à travers eux ?

En effet, l’évolution des personnages et surtout d’Adi, la narratrice, est pour moi au cœur du roman. Les thèmes que je souhaitais traiter avec ce texte sont ceux de l’endoctrinement et du libre arbitre. La plupart de mes personnages sont prisonniers d’une vie ou d’un avenir dont ils ne veulent pas, mais ne parviennent pas à s’en détacher et cherchent des excuses extérieures pour ne pas en assumer la responsabilité. Même si, parfois, comme pour Adi et les autres jeunes de l’organisation, une menace bien réelle pèse sur eux, les barreaux de leur prison se trouvent avant tout dans leur tête. Ils doivent évoluer, prendre de la distance pour s’en rendre compte et réussir à s’en libérer. Ou pas.

En créant ce contexte fictif, cette organisation criminelle qui recrute de jeunes enfants pour les intégrer dans ses rangs, je voulais essayer de comprendre ce que vivent des milliers de gamins à travers le monde, embrigadés dans des mouvements militaires ou religieux, confrontés à une pensée unique, souvent témoins ou victimes d’actes d’extrêmes violences à un âge où ils construisent leur système de valeur.

Peux-tu nous parler d’un temps fort dans l’écriture ou le travail éditorial de L’apprentissage du sang ?

Le moment où j’ai décidé d’envoyer mon manuscrit aux maisons d’édition. J’écris depuis que je suis en âge de tenir un stylo. En maternelle déjà, je faisais des suites de dessins, et je dictais le texte à mes parents pour que cela ressemble aux albums qu’ils me lisaient. Au fil du temps, j’ai accumulé un certain nombre d’histoires, achevées ou non, dans mes tiroirs, mais c’était la première fois que je me disais que ce que j’avais écrit était assez bien pour des personnes autres que mon entourage proche le lisent.

Et le jour où j’ai reçu la réponse positive de Nats, bien entendu. Après des mois à guetter une réponse, je n’attendais plus vraiment et, là, j’ouvre ma boîte mail et découvre un message de Nats indiquant qu’elle est intéressée par mon roman. Je crois que j’ai relu le mail au moins trois fois pour être certaine d’avoir bien compris avant d’aller l’annoncer à ma famille.

Que t’inspire cette première publication ? Joie ? Impatience ?

Impatience, bien sûr ?. Même si l’éternelle stressée en moi ne peut s’empêcher de ressentir une pointe d’angoisse à l’idée de lâcher son roman dans le grand bain.

Pourrons-nous te retrouver sur de futurs projets ?

Je l’espère. Outre la suite de L’apprentissage du sang, j’ai un roman de science-fiction pour adolescents qui attend sagement son tour dans le disque dur de mon ordinateur. Et des idées plein la tête. Ne reste plus qu’à trouver du temps pour écrire tout ça.

Merci ! 🙂

 

Riton – Interview avec Stan Hotbridges

 

Riton 

Ce n’est pas qu’il soit vraiment méchant, juste un peu grognon, et aussi des fois un peu grossier.
Pas vraiment l’image qu’on a d’un doudou.
D’ailleurs, faut surtout pas lui dire que c’est un doudou, il pourrait devenir violent !

 

Parution le 10 septembre 2018
ISBN :978-3-95858-202-6
e-ISBN : 978-3-95858-203-3

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Bonjour Stan,

Nous avons eu le plaisir de te rencontrer avec l’album jeunesse Mon papa est gendarme dont tu as réalisé les illustrations. Tu changes ici de registre et mets ton humour au service de Nats Editions. Pour ceux qui ne te connaitraient pas encore, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour Nats Editions ! Alors, en fait, je ne change pas vraiment de registre avec Riton. Disons plutôt que j’ai changé pour Mon papa est gendarme. L’illustration jeunesse, même si j’y avais pensé avant, n’est pas mon domaine de prédilection. Ceci dit, j’y ai pris un très grand plaisir, et je pense qu’il a contribué à faire évoluer ma technique. Non, mon domaine, c’est plus la satire sociale, le dessin de presse engagé, le coup de gueule et l’encre noire. J’ai appris à dessiner quand j’étais môme, en décalquant mes héros de bd, en copiant Janry, Gazotty, Reiser, Edika pour ne citer qu’eux. Comme beaucoup, j’ai tenté les jeunes talents à Angoulême, mais sans résultat. Et puis un jour, sous la colère, j’ai tout brûlé. Ce n’est qu’après une très longue période que j’ai repris le dessin. C’est au moment des manifestations des policiers en colère d’octobre 2016, que j’ai (re)commencé à dessiner. Avec l’appui des réseaux sociaux, je me suis aperçu que mes dessins parlaient aux gens. J’ai créé ma page sur Facebook et j’ai commencé à travailler avec l’association MPC (Mobilisation des policiers en colère) ce qui m’a poussé à devenir réactif et efficace. C’est au travers de différents groupes comme celui-ci que j’ai commencé à me faire connaître. Et c’est aussi grâce à eux que j’ai rencontré Ernestine du Colibri, puis Nats éditions, un an après.

Riton sera ta première BD humour chez Nats Editions. Comment t’es venu l’idée de créer ce doudou… Pardon, je veux dire, de travailler avec Riton ? 😀  

Tu fais bien de rectifier tes propos, il ne supporte pas ça! 🙂 Effectivement, Riton s’est imposé à moi. Ce n’est pas moi qui suis venu le chercher, curieusement et tout aussi schizophrénique soit-il. Tu planches des heures sur ton coin de table à chercher un personnage, à lui inventer des traits, une vie, un univers… et rien, si ce n’est du déjà vu, des ratures, et des impasses. Lui, il est arrivé comme ça. C’était dans la nuit du 30 juillet 2017. J’avais déjà un personnage récurrent, mais qui représentait l’association pour laquelle je bosse, et je voulais quelque chose de nouveau. Sa tête est apparue sur le papier, comme une évidence, et son caractère avec. Au départ, j’ai hésité avant de le sortir. Il était un peu trash comparé à ce que j’avais l’habitude de faire. Et puis mon doigt a glissé sur le bouton « publier » de ma page FB, et voilà. Comme j’avais plusieurs planches sous la main, j’ai publié un peu tous les jours, et j’ai pu constater son succès sur la toile. J’ai fait l’album sans m’en rendre compte en l’espace de deux ou trois mois. Puis je suis passé à autre chose, comme souvent, Ernestine a dû prendre contact avec moi pendant cette période, et j’ai dû le mettre de côté. Enfin pas tout à fait puisqu’à  bien y regarder, il s’est tapé l’incruste dans Mon papa est gendarme, en devenant le doudou de Marie. Je crois qu’il avait déjà très envie d’être publié et de prendre vie. Il m’a dit un truc du genre : « Tu vas voir, on va faire un genre de message subliminal, les gens vont me voir et après on tente le solo »… C’est ce qu’on a fait. Je crois qu’Ernestine a eu un peu peur quand je lui en ai parlé, mais Riton lui a assuré qu’il se tiendrait bien. Je l’ai proposé à Nat après le bouclage et, à ma grande surprise, il a été adopté. Je me suis donc remis au travail pour terminer l’album, et j’ai découvert d’autres facettes de lui. J’ai su qu’il était devenu quelqu’un le jour où les gens parlaient de lui comme s’il existait. Dernièrement, une personne m’a fait part qu’il lui manquait. Là, j’ai compris, je crois, qu’il avait plus d’importance que moi, et c’est ce qui m’a touché. D’autres n’aiment pas du tout. Moi ça m’énerve, lui il s’en fout. On peut s’arrêter au premier abord avec lui. Il fume, boit, dit des grossièretés, point. Mais Riton, tout comme quelqu’un de réel, même si ça me gêne de devoir le préciser, possède plusieurs couches dans sa personnalité. En regardant simplement le trait du dessin depuis un an, on peut s’apercevoir de son évolution, de ce qu’il délivre, son côté bourru et sa tendresse. C’est pas pour rien que le gosse l’aime autant, malgré toutes les crasses qu’il peut lui faire. Riton, c’est mon pote à moi, il me fait rire, mes enfants l’adorent, il a trouvé sa place chez nous, j’espère qu’il la trouvera aussi chez le lecteur.

Comment prépares-tu un album ? Ce sont les situations ou les illustrations qui te viennent en premier ?

En fait, je ne sais pas trop. Je peux très bien être en repas de famille, les gens me parlent, mais je ne suis plus là. Ma femme me le dit très souvent. Depuis que j’ai repris le dessin, tout est source d’inspiration. Un mot, une image, une chanson, une situation, même une bride de situation, une blague que me raconte mon fils, et mon esprit s’envole. Je plonge littéralement dans mes pensées, et mon cerveau fulmine d’image, de plans, de cadres, de postures, de couleurs, je cherche la mise en page, le positionnement de mes personnages, le texte vient généralement plus tard. Puis je deviens impatient. Dès que la photographie s’est faite dans ma tête, il faut que je la couche sur le papier. C’est maladif. Si je n’ai pas papier/crayon sous la main, ça en devient angoissant. La peur de perdre l’idée, et de perdre du temps à la retrouver après. Voire qu’elle tombe aux oubliettes, tout simplement. Il m’arrive de devoir m’arrêter si je suis en voiture, ou de dicter à la personne qui m’accompagne ce que j’ai en tête, ou encore de me relever la nuit pour le dessiner. Tant que le dessin n’est pas fait, je ne pense plus qu’à ça. C’est obsessionnel. La pression ne retombe qu’une fois l’image sur le papier. Alors, comme je ne suis pas très conventionnel, même si j’aimerais et je réfléchis à un album « classique » avec une seule et même histoire à l’intérieur, le fait de faire plusieurs petites histoires plus ou moins courtes font que je ne suis pas obsédé par la fin. C’est vraiment ça le plus dur chez moi, c’est d’en voir le bout, et vite. Je veux pouvoir l’avoir dans les mains, le regarder longuement, et débusquer les moindres détails qui moi, me dérangent, et que je corrige au fur et à mesure de mes dessins. Je suis très bordélique. Mon bureau, qui est censé me servir de lieu de travail, n’est en fait qu’un lieu de stockage. J’en ai partout, dessus, dessous, des feuilles volantes, des cartons, des notes, des croquis… je m’éparpille. Mais je sais où j’en suis. De temps en temps, je fais le point, je reprends le projet dans son ensemble, j’étale les dessins par terre pour mieux me rendre compte, et je reprends. L’album se fait au gré de mes humeurs, du temps que j’ai et de mes inspirations. Rien n’est écrit, je n’ai pas de méthodes de travail académiques. Une idée arrive et je la suis.

L’actualité occupe une grande place dans les dessins satiriques / caricatures que tu postes sur les réseaux. T’a-t-elle inspiré ici ?

Oui et non. Dans cet album, j’ai volontairement retiré tout ce qui avait attrait à la politique. Je voulais centrer cet album sur la complicité des deux personnages. C’est l’histoire de Riton en sa qualité de compagnon, et non de réflexions sur l’actualité. Ça m’a aussi permis de faire le tri avec les planches les plus trash. Bien sûr, j’en ai conservé, celle qui me faisait le plus rire, et qui parleraient au plus grand nombre. Mon travail sur les réseaux est différent. Je ne mêle plus Riton à ça. Disons même que j’ai choisi de le préserver avant sa sortie pour lui donner sa chance. Et puis, entre nous, l’actualité se suffit à elle-même, il n’a même plus besoin d’intervenir puisque les hommes politiques que je caricature se suffisent à eux-mêmes. Je les en remercie beaucoup, d’ailleurs, parce qu’ils écrivent les textes à ma place. Je ferai peut-être un album politique qui regroupera tous ces dessins, un genre de récap de l’année comme le font Cabu et les autres qui travaillent pour la presse. C’est toujours un plaisir que de redécouvrir une époque à travers les dessins d’un caricaturiste.

Après, Riton s’inspire de la vie en générale. Donc forcément, on peut y retrouver quelques pistes dans certaines histoires. Mais je me suis plus inspiré de mon cercle familial .

L’humour est un terrain délicat. En particulier l’humour noir, que tu manies souvent. Ne t’es-tu jamais censuré, par peur des reproches ?

La censure…

Je déteste la censure. Je ne me censure pas. Pas directement. Ça a dû m’arriver une ou deux fois. J’essaie de conserver une ligne humoristique en rapport avec mes convictions. Je ne veux pas regretter un dessin un fois publié. Si, j’ai souvenir d’un dessin que j’avais fait pour dénoncer un attentat, je ne sais plus lequel, et sur celui-ci on pouvait voir un terroriste couteau à la main avec la tête de sa victime. Le lendemain, j’ai appris que c’est ce qu’il s’était passé. J’ai pensé à la famille, et j’ai trouvé mon dessin nul. Je l’ai retiré. Pour autant, je ne supporte pas l’idée d’être censuré, et je suis (très) susceptible sur ce domaine. Lorsque je travaille sur un projet et que j’ai un retour négatif, de l’interprétation qu’il peut susciter chez tel ou tel personne, ça me dérange. Je pars du principe que, dès lors que tu te mets à penser aux humeurs des uns ou des autres, tu ne fais plus rien. Or, le dessin satirique est fait pour piquer, dans un premier temps, et réfléchir. Ce n’est pas un exercice facile, et je ne pense pas le maitriser encore, mais je travaille énormément sur l’ensemble. Le dessin, qui sert de base, et le texte qui enfonce le clou. Je peux y passer 10 minutes ou bien 2 heures suivant le sujet que je décide de traiter. Avec le temps, j’ai appris à sélectionner mes idées, et je ne garde que ce qui me fait marrer. J’essaie de rester respectueux, sauf quand le respect n’est pas en face. Et puis, j’ai ma correctrice. Je montre mes dessins à ma femme. J’observe sa réaction et en fonction, je sais si ça passe ou pas. Et même si elle m’aime beaucoup, elle n’en reste pas moins critique. Ça me vexe aussi, mais bien que susceptible, j’écoute les critiques et je recommence. Ce qui m’étonne, en revanche, c’est que Facebook ne m’ait jamais censuré. Je ne dois pas les intéresser suffisamment…

Comment te sens-tu face à cette sortie… imminente ! As-tu d’autres projets ?

Je me sens mal. Je n’en parle pas. Mais je ne suis pas bien du tout. La peur évidente du résultat. Même si je suis fier de ce que nous avons fait et de ce que nous projetons, Riton et moi, de faire dans l’avenir. Les choses vont très vite. On s’intéresse à quelque chose un jour, puis on l’oublie. Or, il m’aura fallu du temps pour trouver une maison d’édition, de terminer l’album et de le voir imprimer. Peut-être que les gens l’ont oublié, ou qu’ils se sont désintéressés, tout simplement. Peut-être aussi qu’il trouvera un nouveau public.  Du coup, j’ai plein de projet à côté, pour ne pas y penser. Déjà, la sortie du « petit Riton ». Un Riton interdit aux adultes cette fois. Je travaille toujours dessus et j’espère pouvoir le terminer avant la rentrée, octobre au plus tard. En 2019, je participe à deux projets. L’illustration d’un roman qui me tient particulièrement à cœur, parce que c’est un projet que j’ai avec la sœur de l’auteur depuis plus d’un an. L’illustration d’un roman jeunesse qui m’a été proposé récemment par Nats Editions, roman qui m’a très vite parlé et pour lequel j’espère être à la hauteur. Et aussi une prochaine BD, un histoire de képi, de caserne, et de femmes… j’en dis pas plus.

Je continue de croquer la vie, les politiques, l’actualité. Je travaille toujours pour les associations, les collectifs, ou même tout simplement pour les particuliers quand j’en ai le temps.

Mais surtout je me prépare à mon premier salon littéraire, qui aura lieu le 17 novembre prochain, à l’école des officiers de la gendarmerie de Melun. Salon où j’exposerai quelques-uns de mes dessins et où je dédicacerai Mon papa est gendarme.

Avant de partir : une blague qui t’a fait rire, dernièrement ?  

Une blague ? Mince le piège de la blague. C’est difficile de t’écrire une blague. En général ça se raconte, tout est dans la manière de la jouer, dans la mimique… Là, tu vas la lire, mais pas la vivre. D’autant que les blagues que je préfère sont les jokes à papa, le genre de blague bien naze et pas drôle, mais qui font un malheur en soirée, quand elles sont bien amenées… et que t’es un poil beurré.

Non, le mieux, c’est que je laisse Riton t’en trouver une…

Allez bisous !

Merci Stan ! 🙂

Toutes sortes d’étoiles – Interview avec ses auteures

 

Toutes sortes d’étoiles

Mila est une petite fille qui a une passion particulière : elle adore les étoiles !

Constellations, Antarés, Albiréos, Pléïades, Météorites, Étoiles filantes…
Si ces noms ne te disent rien, viens vite ! Mila va t’expliquer !

Parution le 30 juillet 2018
ISBN :978-3-95858-214-9

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Bonjour Essia et Fanny. Nous nous retrouvons pour quelques questions autour de votre conte illustré Toutes sortes d’étoiles.  

En premier lieu, pouvez-vous nous présenter votre parcours ainsi que ce nouveau projet ?

Fanny : Après différents emplois, j’ai décidé de me consacrer à ce qui me plaît le plus, écrire et illustrer pour la jeunesse. Il y a deux ans, j’ai suivi une formation de graphiste afin d’obtenir un peu plus d’autonomie dans l’utilisation de différents logiciels utiles à la création et à la mise en page d’albums. J’ai une dizaine d’albums édités et quelques-uns à la recherche d’éditeur.

Toutes sortes d’étoiles est un album sur lequel j’ai beaucoup aimé travailler. L’univers, les planètes, les étoiles… sont un sujet qui me plaît, j’ai adoré m’y plonger et trouver des illustrations qui invitent au rêve.

Mon dernier album édité, Le rêve d’Elise, aborde ce thème, mais j’étais au texte cette fois. Je suis donc heureuse d’avoir eu l’occasion de travailler comme auteur et illustratrice sur un même thème.

Essia : Je suis toute novice dans le domaine de l’édition, mon premier ouvrage jeunesse Maman m’a dit a été publié en 2014. Il traitait un sujet très délicat, celui du deuil périnatal.

Dans la même thématique, s’en est suivi un deuxième album, Ma sœur habite paradis, publié en 2016. Étant maman endeuillée, cela m’a été libérateur et m’a rendue particulièrement fière de pouvoir aider de nombreuses familles et surtout les enfants. Il était important pour moi qu’ils aient un outil sur lequel ils peuvent s’appuyer et libérer la parole, surtout que très peu d’ouvrages jeunesse traitent ce sujet si tabou. D’ailleurs, c’est la raison qui m’a incitée à écrire, en premier lieu.

Depuis, l’aventure continue chez Nats Editions, et j’en suis ravie. Étant aussi passionnée par la littérature jeunesse, j’ai eu l’envie de grandir et d’aller plus loin dans ce milieu d’auteur. Maman à plein temps et très investie dans mon village en tant que responsable des affaires scolaires et jeunesse, mon quotidien est rythmé par la présence de nombreux enfants. Les enfants, ma source d’inspiration ! Je passe énormément de temps à les observer et à les écouter, et je partage beaucoup de choses avec eux. Il suffit des fois d’un mot, une anecdote, une blague ou une posture pour que ma petite ampoule s’allume afin de donner naissance à une histoire déjà toute faite dans ma tête.

Pourquoi avoir choisi de parler d’astronomie ? Par goût personnel ? Pour faire connaître ce sujet riche aux plus jeunes ?

Fanny : Je laisse Essia répondre à cette question puisque c’est son texte.

Essia : Inspirée tout simplement par ma fille Maïlan qui a quatre ans et demi aujourd’hui.
Depuis qu’elle est petite, elle s’émerveille souvent devant un ciel étoilé et, naturellement, c’est devenu une passion chez elle.
Un soir d’été, alors qu’on se promenait sous un ciel magnifiquement étoilé, Maïlan, d’humeur bavarde comme souvent, s’est lancée dans un long discours et une série de questions : « Ohhh maman, j’adore toutes ces étoiles, tu as vu comment elles sont jolies ? Et puis tu as vu celle là, comme elle est petite et l’autre comme elle est grande ? Maman, elles font comment pour briller ? Parce que là, elles brillent vraiment beaucoup ! 1, 2 , 3, 4, 5, 10…… mais maman je n’arrive pas à les compter, il y en a trop partout. » Et ajouta : « Tu vois maman, celle qui est là-bas à gauche, c’est la mienne, et celle à côté, c’est la tienne et tu sais maman, quand je serai grande, j’aimerais toujours toujours les étoiles ! Je les connais toutes, elles sont vraiment coquines des fois !! »
C’est ainsi que Toutes sortes d’étoiles est née.
Je mets volontairement en scène un personnage féminin. Je trouve original l’idée que ça soit une petite fille aussi passionnée de l’espace, ça change des histoires habituelles et évite les stéréotypes !!

Ceci est votre première collaboration ensemble. Comment avez-vous décidé de travailler sur ce conte jeunesse ?

Essia : Oui, c’est notre première collaboration. Étant loin géographiquement l’une de l’autre, on a travaillé souvent par échange Messenger et mails. J’ai eu le bonheur de participer aux illustrations, Fanny me montrait chaque planche. Ensemble, on débattait, s’échangeait les idées et validait le tout, un vrai travail d’équipe ! Il faut dire que Fanny est une personne très à l’écoute et vraiment adorable. J’ai adoré chaque instant de cette belle collaboration.

Cet album, c’est notre bébé, et on l’a porté à deux !!

Merci à Fanny d’ailleurs de m’avoir donné cette occasion, et j’espère en avoir bien d’autres car ce fut un réel plaisir.

Fanny : Natalie m’a contactée pour savoir si j’étais intéressée pour illustrer un album jeunesse sur les étoiles. Le thème me plaisait beaucoup, je n’ai pas hésité à accepter. Je ne connaissais Essia que de nom, avec son album « Maman m’a dit » illustré par Stéphanie Alastra, avec qui je partage l’album « La marelle », mon premier album chez Nats Editions. Nous avons beaucoup discuté et échangé tout au long de la création de l’album.

Fanny, il se dégage des illustrations une atmosphère très colorée qui rend le conte attrayant. Est-ce lié à votre style ou avez-vous réfléchi à ce rendu pour correspondre à la thématique ?

Fanny : C’est toujours difficile de définir son style, mais il est vrai que j’aime beaucoup les illustrations bien colorées pour les albums jeunesse. Je pense que ça fait partie de mon style puisque ça me vient naturellement. Pour cet album, il a fallu jouer un peu plus sur les contrastes, notamment pour le personnage de Mila. On voulait qu’elle se détache des fonds « univers » qui malgré les étoiles restent assez sombres. Voilà pourquoi Mila est une jolie petite fille rousse !

Les bonus ajoutent un aspect ludique à la dimension d’apprentissage présente dans le livre. Comment les avez-vous choisis / définis ?

Essia: Sensible à l’éveil des enfants, je pensais que les faire participer à des jeux simples et ludiques serait un bon moyen d’attirer leur attention afin qu’ils passent un bon moment de détente après la lecture du livre.
Au départ, j’ai fait une proposition à Natalie, à savoir si on pouvait rajouter quelques bonus, sachant que à Fanny était emballée par l’idée et entièrement partante. Il a fallu très peu de temps pour que Natalie le soit également. J’ai donc listé plusieurs idées et, ensemble, nous avons choisi les trois bonus.
D’ailleurs, je vous invite à les découvrir !!! C’est un régal !!

Fanny : Nous avons souhaité insérer des jeux à la fin de l’album. Nous avons réfléchi ensemble sur les différents bonus que l’on pouvait proposer aux petits et grands lecteurs. Le texte expliquant bien tout ce qu’il y a à savoir, nous avons opté pour des bonus récréatifs sur le thème des étoiles. Je me suis rappelé les jeux que j’appréciais enfant, et j’ai voulu en créer avec mes propres dessins.
Pour le dernier, nous avons voulu prolonger le lien tissé lors de la lecture entre le lecteur et le personnage de Mila en les invitant à partager leurs dessins. C’est une manière interactive de prolonger un peu l’histoire et l’univers de Toutes sortes d’étoiles.

Pourra-t-on vous retrouver sur d’autres projets ?

Fanny: J’ai quelques projets partis à la recherche d’un éditeur : Les lunettes d’Anatole que je partage avec l’illustratrice Sabrina Moguez, La planète rêvée avec l’auteure Valérie Weishar-Giuliani, et d’autres sur lesquels je vais commencer à travailler.

Essia :  Sincèrement, si une autre occasion se présente, je signe direct et les yeux fermés. Merci à Natalie également pour cette belle rencontre.

Un grand merci à vous deux pour vos réponses 🙂